L'instrospection
Scène de vie
La Médina
L'odeur des épices déambule dans l'air, embrasse l'atmosphère de parfums délicats, ennivre les passants de couleurs ancestrales. Les silhouettes vascillent sous le soleil blanc. La médina attire les corps drapés où la fraicheur frappe les pavés. Les contrastes dialoguent avec les mouvements colorés de la médina en éveil.
Le vide
Le vide insulfe à la pensée des sensations nouvelles, des idées inattendues, de l'air frais à respirer. L'espace sans présence laisse place à la solitude, maîtresse du temps douloureux. Intarissable source d'énergie, le vide construit des cercles virtueux d'éternité, de gratitudes et d'apaisement.
Le présent de ta présence
La tendresse parfumée de son regard s'adresse au monde qu'il l'entoure, pour mieux appréhender les contours de son jardin secret. Les pierres de la forteresse préservent l'histoire, l'or du commun. Cet or façonné d'amour dessine une harmonie de corps passionnée par la vie. Au petit matin, le regard s'interpose au travers de la lumière opaque du soleil. Il anime la pudeur et laisse place aux douceurs ouvertes du présent.
La chaleur humide
Le souffle s'achemine vers la toile illuminée des vapeurs de la rue. La silhouette se dessine à l'ombre de la brume ensoleillée. Le souffle s'élance, le tourbillon de chaleur se forme et laisse retomber ses ailes d'humidité sur ses paupières alourdies de sommeil. La vibration de la voix fait voler les paroles danseuses arosées par la pluie.
L'esprit dénudé
L’œil attiré par le parfum doux et sucré de son corps, s'aventure au creux d'un moment de silence. Souligné d'un trait de curiosité, le silence déshabille et interroge l'esprit dénudé. La fébrilité s'envole vers l'inconnu, laisse place aux pétales colorés de l'iris, un espace savoureux de questionnement. L'attitude surveille et parcourt cette odeur, bulle d'énergie à son insu. Puis se décline le paysage avant-gardiste, crayonné au pastel pour mieux goûter la douceur des couleurs assagies. Le spectateur devient acteur et s’engouffre dans cette ambiance de sensualité, parce qu'il se sent rassuré et détendu par les mots.
A l'aube d'un souvenir
Le souvenir se pose dans une sérénité sans faille et s'endort à jamais pour resurgir dans l'étreinte du temps comme une goutte d'eau glacée. Ce fil qui scelle la vie aux souvenirs conditionne le regard posé ici et là. La goutte vient alors se réchauffer et enveloppe l'esprit d'un plaisir renouvelé. Les files se croisent et se décroisent, le regard évolue à l'afflux des interstices. Le souvenir se moque de cette ambivalence et danse allègrement. A l'aube de son coucher, le souvenir se cajole et regagne l'ombre de la pensée abritée de ta présence.